Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique s'est officiellement prononcé ce mercredi 15 octobre 2014 sur la situation sécuritaire du Bénin qui avait mauvaise presse ces derniers temps. Mardi 14 octobre, des braqueurs ont opéré dans le sang à Cotonou. Dans la même journée, la ville de Péhounco au nord-ouest du Bénin était à feu et à sang. Plusieurs versions ont circulé sur les médias concernant le bilan de ces différents événements tragiques. Après avoir fait le point de la situation au Président de la République, le ministre Simplice Dossou Codjo, a donné un point de presse à son cabinet.
Le bilan du braquage de Cotonou selon le ministre
Les braqueurs de Jéricho ont tué un policier et blessé trois autres et un civil. C'est le bilan officiel fourni par le ministre de l'Intérieur contrairement aux rumeurs qui faisaient état de la mort de trois agents de la police. A la suite de ce braquage fatale à la police nationale, des interrogations se sont multipliées quant aux équipements dont disposent les forces de l'ordre. Le patron de la sécurité répond que les éléments blessés qui ont eu la vie sauve, l'ont été grâce à leurs gilets pare-balles et casques de protection. Simplice Dossou Codjo promet que le gouvernement "poursuivra ses efforts d'équipement et de renforcement des capacités des forces de sécurité publique". Pour prévenir les actes criminels, l'autorité a invité "les cambistes et les commerçants de tout acabit à observer les règles de prudence et les mesures de sécurité" régulièrement diffusés à leur endroit.
La situation de Péhounco
Sur le soulèvement de Péhounco, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique a également présenté les faits. Une dame qui se présente comme une sorcière a affirmé avoir causé la mort plusieurs personnes en leur faisant subir la maladie du choléra. Une partie de la population a alors décidé de solliciter les services d'un "Alpha nigérian pour exorciser le mal de la sorcellerie". Mais d'autres personnes ont rejeté cette initiative . Les jeunes favorables à l'exorcisme, pris de colère ont alors violemment manifesté à travers la ville de Péhounco brûlant des maisons et saccageant surtout le palais du roi. Le ministre de l'Intérieur a déploré cette situation maîtrisée finalement par les forces républicaines de sécurité malgré l'inaction et l'abandon du maire de la commune. Simplice Dossou Codjo par ailleurs a mis en garde les fauteurs de troubles dont plusieurs ont été arrêtés. "Personne n'est mandaté pour détecter la sorcellerie", a-t-il averti. Le roi quant à lui serait "sécurisé".
Vincent Agué