16 Mai
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Le Rectorat de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) a sorti vendredi 12 mai, environ 300 personnes d’une résidence d’étudiants. Les expulsés, majoritairement non étudiants, squattaient un bâtiment inachevé. 

Les délogés sont constitués d’individus suspectés d’actes de banditisme, des enfants avec leurs parents, des vendeurs de produits GSM, des artisans, des étudiants en situation difficile et des malades mentaux. Sans autorisation, ils occupaient le bâtiment BID B du Centre des œuvres universitaires et sociales d’Abomey-Calavi (COUS-UAC), un ouvrage inachevé situé dans la zone résidentielle de l’UAC. C’est une poche d’insécurité selon Sonagnon Oke, chef de la sécurité de l’UAC.

L’opération de salubrité de la zone résidentielle de l’UAC fait suite à de nombreuses plaintes reçues par le Rectorat et la Police. Des délinquants ont pris leur quartier dans le bâtiment pour commettre des actes criminels à l’intérieur et à l’extérieur du campus, renseigne le chef sécurité de l’UAC. “Déjà en 2018, nous avions découvert 07 motos volées soigneusement cachées au 3è étage de ce bâtiment. […] Il était nécessaire que les autorités prennent leurs responsabilités”, indique Sonagnon Oke. 

La Police Républicaine qui a mené l’opération, a retrouvé des armes blanches dans les affaires des occupants illégaux du bâtiment. La main a été mise sur un individu détenteur de menottes et de gaz lacrymogène. Ce sont des outils de travail des Forces de sécurité publique, affirme la Police qui a interpellé trois personnes pour besoin d’enquête. 

Des poursuites judiciaires 

Le Rectorat de l’UAC ne compte pas traduire en justice ces occupants illégaux. Par son service sécurité, il interdit à ces derniers de revenir sur les lieux.

Toutefois, l’institution universitaire menace de sévir contre les récidivistes. “Tous ceux qui vont se reloger encore [dans le bâtiment], seront présentés au procureur de la République. Il n’y a rien à faire. On ne peut pas accepter des sans logis à l’université. Ils n’ont qu’à aller louer”, tempête le chef sécurité du Rectorat de l’UAC.

Concernant les étudiants en situation de sans-abris, Sonagnon Oke soutient qu’ils sont en nombre réduit. 
Le Comité d’action pour le bien-être et l’environnement (CABEN) de l’UAC souhaite que les autorités universitaires portent une aide à cette catégorie d’apprenants en situation difficile. “Que le COUS-UAC puisse faire quelque chose pour ces étudiants. Puisque ce sont des étudiants qui ont quitté très loin et qui n’ont pas où se loger”, plaide Francisco Fiossi, responsable de CABEN-UAC.

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