Les députés devraient enfin pouvoir désigner ce mardi 24 mars 2015 leurs représentants dans les bureaux de vote dans le cadre des élections de cette année. La plénière convoquée hier lundi pour procéder à l'adoption de la liste nominative des représentants de l'assemblée nationale dans les bureaux de vote n'a pas pu se tenir. Engagé depuis la semaine dernière, le processus de désignation bute sur les prétentions divergentes des tendances présentes au parlement.
D'après l'article 76 du code électorale, chaque bureau de vote est composé en plus de son président et de deux assesseurs, d'un représentant de la majorité parlementaire et d'un autre de la minorité parlementaire. Cette disposition fait donc obligation aux députés de désigner 26.212 représentants à raison de deux dans chacun des 13.106 postes de vote.
Mais les positions politiques qui ont entre-temps évolué au parlement ne facilitent pas les choses aux députés. Mardi 17 mars, plusieurs députés anciennement membres de la majorité au pouvoir, ont refusé d'être classés selon leur nouveau statut d'opposants, ce qui a fait réagir ceux restés dans le bloc politique du chef de l'Etat. En fait, si les anciens membres de la majorité sont considérés comme opposants désormais, la désignation égalitaire des représentants dans les bureaux de vote profitera à la mouvance présidentielle. Le contraire sera avantageux à l'opposition, étant donné que les députés ayant rompu d'avec le pouvoir auront aussi à proposer des noms. Tous ces calculs politiques ont freiné le processus de désignation des représentants du parlement dans les bureaux de vote.
Mais, ce mardi, les députés n'auront pas le choix. Ils devront se conformer à la loi. C'est à cette tâche qu'ils s'adonneront pour clôturer la session extraordinaire ouverte le mardi 10 mars. On apprend que les parlementaires ne pourront finalement adopter qu'une liste partielle.
Vincent Agué