14 Oct
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Au point sept des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), les dirigeants de 191 pays du monde s’étaient engagés à assurer un environnement durable, gage d’une bonne santé. Au bout du compte, en 2015 et même jusqu’à ce jour, les indicateurs de l’assainissement dans les pays d’Afrique n’ont pas beaucoup évolué, pour ne pas dire pas du tout. Pourtant dans ces pays, de récentes innovations laissent entrevoir des solutions efficaces et peu coûteuses.

[Cet article est publié dans le cadre d’un partenariat entre l’ORTB et Niyel]

Dans les années 2000 lorsque les États prenaient ces engagements, la situation en Afrique subsaharienne, face à l’assainissement fleurait déjà la catastrophe. 10 ans après, en 2010 seulement 3 personnes sur 10 disposaient d’un ouvrage d’assainissement. Aujourd’hui, plus de 10 ans après l’échéance de l’atteinte des OMD, la situation est quasi-similaire dans les pays d’Afrique subsaharienne.

L’assainissement des villes et zones rurales dans les pays africains est l’un des seuls Objectifs du Millénaire pour le Développement de l’ONU, arrivés à échéance en 2015, où presque aucune amélioration n’a été notée. En clair, non seulement l’Afrique subsaharienne n’avance pas conséquemment mais ses choix d’assainissement semblent inefficaces.

Des priorités à revoir

Pourtant, les pays ne sont pas en marge des progrès technologiques. Les populations non plus. Car elles possèdent les téléphones portables de dernière génération pour tout au moins communiquer avec leurs proches à travers le monde alors qu’au même moment elles ont du mal à s’équiper de sanitaires ou à les entretenir.

La contradiction que dévoilent ces constats, laisse croire à une irresponsabilité ou à un mauvais sort qui serait jeté à ces pays.

 

Des solutions sont pourtant accessibles

Dans les pays les plus avancés sur la question de l’assainissement, les populations sont équipées de la “Ferrari de l’assainissement” : le système collectif. Ce système permet de transporter directement le contenu des toilettes, via un réseau de canalisations, vers une station de dépotage ou même mieux vers une station de traitement. Mais les contraintes d’aménagement ou de coûts liés à l’installation de ce système sont importants et donc plus difficilement applicable par nombres de pays

Les fosses septiques et latrines usuels dans la plupart des pays africains ne sont cependant pas des solutions au rabais. Bien au contraire, elles constituent une alternative efficace et peu coûteuse pour répondre aux besoins d’assainissement.

Si des solutions existent pour l’installation d’ouvrages sanitaires pour tous les ménages, Une autre dimension du problème d’assainissement mérite tout autant de considération.

La gestion des boues de vidange, ce mélange entassé dans les latrines et fosses septiques demeure un véritable problème dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne et cause des véritables problèmes de santé publique.

Selon des données de l’OMS, chacun de nous produit par jour environ 250 grammes de ‘’caca”. Imaginons donc à l’échelle du Bénin, la quantité de déchets journaliers produite. La gestion des boues de vidange, ce mélange entassé dans les latrines et fosses septiques demeure un véritable problème dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne et cause des véritables problèmes de santé publique.

Ne restez pas inactifs face à cette hécatombe qui a cours. La saleté tue. Il faut s’engager à équiper les foyers d’ouvrages sanitaires, à les entretenir et à ne plus laisser les latrines déborder. L’absence de station de dépotage à proximité et en nombre suffisant conduit à des dépotages sauvages. Si vos toilettes débordent, appelez un vidangeur qualifié pour qu’il les vide. Une fois vidées, n’en restez pas là, et demandez-lui où il va déverser le contenu.

Ne restons pas inactifs !

Lire aussi >> Défécation et dépotage à tout-va : le silence sur notre saleté nous tue

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