Le Bénin va officiellement introduire la vaccination contre le paludisme à partir du 25 avril 2024, quatre mois après la réception des premières doses du vaccin RTS,S/ASO1. C’est une phase pilote qui permettra l’administration du vaccin aux enfants âgés de 6 à 23 mois dans trois zones sanitaires du pays.
L’opération inédite ne ressemble pas aux campagnes vaccinales intensives sous forme de porte-à-porte selon les autorités sanitaires. “Il ne s’agit pas d’une campagne de vaccination, souligne à cet effet Dr Landry Kaucley, Directeur de la Vaccination et de la Logistique au ministère de la Santé. Il est plutôt question d’une “introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination”. En clair, le calendrier vaccinal des enfants comportera désormais la vaccination contre le paludisme.
Déroulement pratique
Les enfants âgés de 6 à 23 mois sont les cibles de la vaccination. Ils recevront 4 doses de l’antigène pour être totalement immunisés contre le paludisme. “Les 3 premières doses doivent être administrées au cours de la première année de vie à 6 mois, 7 mois et 9 mois. La quatrième dose est administrée au cours de la deuxième année de vie à 18 mois”, précise Dr Kaucley.
Avant sa généralisation, la vaccination sera d’abord effective dans trois zones sanitaires à forte prévalence de paludisme chez les enfants de 0 à 5 ans. Ce sont Banikoara, Savalou-Bantè et Allada-Toffo-Zè.
Mobilisation
La vaccination devant se dérouler dans les centres de santé, les parents doivent y emmener leurs enfants selon le calendrier vaccinal. Ils doivent aussi “poursuivre les autres mesures préventives de lutte contre le paludisme telles que l’utilisation des moustiquaires imprégnées ou le traitement préventif intermittent”, recommande Dr Kaucley. D’autres acteurs tels que les relais communautaires et les autorités locales devraient aussi contribuer à la mobilisation des parents en faveur de la vaccination des enfants ciblés.
Troisième pays à recevoir des doses de vaccin antipaludique après le Cameroun et la Sierra Leone, le Bénin a fait cette option dans le cadre de son ambition d’éliminer le paludisme à l’horizon 2030.
