A la COP28 qui se déroule à Dubaï, une importante Déclaration sur l’agriculture, l’alimentation et l’action climatique a été adoptée le 1er décembre. C’est une avancée notable vers la réduction de la faim dans le monde.  

134 pays signataires de la Déclaration portée par l’hôte de la COP28, les Emirats arabes unis, ont décidé d’intégrer l’agriculture et l’alimentation dans leurs plans de climat. Ils s’engagent “à accélérer l’intégration de l’agriculture et des systèmes alimentaires dans notre action climatique et, simultanément, à intégrer l’action climatique dans nos programmes politiques et nos actions liées à l’agriculture et aux systèmes alimentaires” d’ici 2025. 

Repenser l’agriculture

L’agriculture est le secteur le plus exposé au changement climatique. D’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), d’ici 2100, 8 à 30 % des terres agricoles actuelles seront inadaptées. Et pourtant, 70 % de la population mondiale vit de l’agriculture. Le Bénin, avec une population estimée à 12 millions, ne fait pas exception. Selon le Recensement national de l’agriculture, près d’un million de ménages pratiquent l’agriculture. 

Pour faire face aux changements climatiques, l’Etat béninoise s’est doté en 2020 d’une Stratégie nationale de l’agriculture écologique et biologique (SNAEB). Ce document crée les conditions d’une  agriculture durable pour garantir la sécurité alimentaire et la santé des générations actuelles et futures. De plus en plus, les producteurs adoptent les mesures de gestion durable des terres et d’adaptation aux changements climatiques pour avoir de meilleurs rendements et des revenus durables.

Cette prise de conscience se traduit par une transition progressive vers l’agroécologie. Pour la première fois au Bénin, la Semaine nationale de l’agroécologie a été organisée du 29 au 02 décembre 2023. L’objectif est de promouvoir l’agroécologie et de sensibiliser sur les risques de l’utilisation d’intrants agrochimiques.