04 Août
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A 63 ans, la Béninoise Angélique Kidjo reste une “Agodjié de la musique mondiale”. Inspirée de ses racines béninoises, la musique de la star internationale résonne partout dans le monde. Le parcours, en bref, de la fille de Ouidah, devenue “une machine à trophées”.

Née le 14 juillet 1960 à Ouidah au Bénin, Angélique Kidjo devient une danseuse à 6 ans dans la troupe théâtrale dirigée par sa mère,  Yvonne Djiko, une chorégraphe et femme d’affaires. La star béninoise maintient son tempérament volcanique sur scène même à 63 ans comme à ses débuts dans les années 80. 

C’est à Paris en France que l’adolescente, nommée à sa naissance Angélique Kpasseloko Hinto Hounsinou Kandjo Manta Zogbin, enregistre en 1980 son premier disque intitulé Pretty. L’album sublime et fait le tour de l’Afrique. 

Elle réédite l’exploit puis reste constante. Les Etats-Unis voient la sortie de son album  “Ewa Ka Djo” en 1986 avec la participation du saxophoniste hollandais, Tom Barlage, rencontré lors d’une tournée avec Pili Pili

Septième des dix enfants de ses parents, Angélique Kidjo emballe le monde entier par sa voix unique en son genre et son talent de chorégraphe. La fille de Franck Kidjo, un receveur des postes, conquiert le monde et devient une Agodjié de la musique”, l’Amazone de la musique moderne au plan international. Le succès s’enchaîne, des projets de collaborations musicales se réalisent à l’échelle mondiale. Les chansons Agolo, We We, Adouma, Wombo Lombo, Afirika et Batonga font partie des succès de la mariée et mère de famille. 

De 1980 à 2022, on dénombre une vingtaine d’albums dans la discographie de la chanteuse et plus de quinze  chansons enregistrées pour des films, des séries télévisées et des documentaires.

Écrivaine, actrice, Agodjié de la musique mondiale touche presque tous les genres musicaux. La compositrice-interprète clame avec fierté :

“Je me suis rendue compte dans mes voyages, mes collaborations que le Bénin, la culture béninoise est au centre de beaucoup de rythmes, de beaucoup de musiques et je l’ai prouvé par trois albums. (…) Dans le Rock, dans le Blues,  dans le R&b, dans toutes les formes de musique, on trouve le Bénin et l’Afrique. Et je dis toujours que, sans le continent africain, il n’y a pas de musique moderne”.

“Machine à trophées”

Angélique Kidjo pourrait être désignée comme une “machine à trophées. Cinq fois lauréate des Grammys Awards, l’artiste polyvalente et polyglotte est la seule star africaine à avoir obtenu autant ces récompenses de la National academy of recording arts and sciences qui honore, chaque année aux États-Unis, les meilleurs artistes et les meilleurs techniciens dans le domaine de la musique de l’industrie du disque.

L’ambassadrice internationale de l’UNICEF a aussi remporté une quarantaine autres trophées dont le prix Octaves de la musique RFI en 1992, le prix Afrique en création en 1992, le prix de la musique danoise (meilleure chanteuse en 1995), le prix Kora Music (meilleure artiste féminine africaine en 1997), le prix Vilcek décerné par l’Ambassade des États-Unis en février 2023,…

L’engagement de la Franco-béninoise dans le domaine culturel et social lui vaut également les reconnaissances de son pays d’origine et de plusieurs autres nations : 

  • Commandeur de l’ordre national du Bénin en 2008
  • Officière de la Légion d’honneur en 2020 (France)
  • Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres  2010 et 2019 (France)
  • Médaille de vermeil de la Ville de Paris en 2004
  • Médaille du président de la République italienne  en 2008
  • Officière de l’ordre de Mérite du grand-duché de Luxembourg par le grand-duc du Luxembourg en 23 juin 2016

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