27 Oct
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Des unités industrielles détenues par l’Etat béninois sont désormais mises en concession. En conseil des ministres ce 27 octobre 2021, le gouvernement a décidé de confier à des privés la reprise de quatre usines inexploitées depuis plusieurs années.

Trois usines agroalimentaires et une spécialisée dans le textile sont concernées par la mise en concession. Les premières ont été implantées en 2015 mais jamais exploitées, c’était avant l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon en 2016. Son premier gouvernement avait alors décidé de vendre ces usines implantées dans plusieurs villes béninoises : Kpomassè (transformation de tomate), Allada (fabrication de jus d’ananas), Zakpota (jus d’orange), Bantè (transformation de pomme de cajou en alcool), Parakou (amande de cajou), Natitingou (jus de mangue). “L’appel d’offres s’était avéré infructueux, les montants proposés par les soumissionnaires étant largement en des prix d’acquisition et d’implantation”, renseigne le conseil des ministres 5 ans plus tard.

Le gouvernement a donc décidé de changer de stratégie, en préférant la concession à la cession. Sous ce dernier mode de gestion, des investisseurs privés vont exploiter les usines moyennant des redevances annuelles à verser dans la caisse publique. Finalement, trois usines à savoir celles d’Allada, de Kpomassè et de Zakpota feront l’objet d’un contrat de concession au profit des sociétés CAJ Engeneering Sarl et Orana SA.

Les deux concessionnaires ont 8 mois pour démarrer l’exploitation des usines sous leur contrôle au risque de perdre leur contrat avec l’Etat.

Dongaco reprend la SITEX

La quatrième usine mise en concession est celle de la Société des Industries Textiles du Bénin (SITEX) sise à Lokossa et mal-en-point depuis 2003 selon le gouvernement. Le repreneur, la société Dongaco est chargé de réhabiliter et relancer les activités de cette “entité pionnière dans la transformation du coton fibre sur le marché national, régional et international ainsi que la filature industrielle et l’impression de marques prisées”.
Ici aussi, un délai est fixé à l’investisseur ; il a 18 mois pour moderniser et relancer une SITEX au passé glorieux dans les années 1990. Elle employait jusqu’à 800 agents après sa création en 1987.

 

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