17 Mar
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Des acteurs de la société civile face aux magistrats de la Cour d’appel de Cotonou. Ceci n’est pas un procès mais un simple exercice de reddition de compte, un échange à bâtons rompus pour avoir accès à des informations d’intérêt général pour le public. L’exercice s’inscrit dans la pratique habituelle des organisations de la société civile qui, régulièrement, contrôle les actions menées dans le secteur afin d’évaluer le degré de satisfaction des justiciables.

L’événement a connu la participation de plusieurs organisations de la société civile dont Social Watch Bénin, Changement Social Bénin, Amnesty International Bénin ou encore Sos Civisme Bénin. A l’occasion, ces dernières ont soulevé des préoccupations relatives à la lourdeur administrative dans le secteur judiciaire mais également de l’inaccessibilité économique à la justice.

En réponse aux diverses préoccupations, les magistrats ont tenté de clarifier les zones d’ombre. Sur la question des supposés coûts élevés d’accès à la justice, les magistrats ont expliqués la façon dont les tarifs sont fixés. “Pour l’accessibilité économique à la justice administrative, à ce niveau, on n’invente rien. Les différents frais qu’on paie pour l’accès à la justice dans notre pays sont fixés par décret. Dans une juridiction on ne peut pas vous imposer d’autres frais que ceux qui sont réglementés”, a précisé Christian Adjakas, magistrat à la cour. 

Pour les acteurs de la société civile, il s’agit surtout de recueillir les informations justes afin de sensibiliser le grand public. Car, comme le témoigne le secrétaire exécutif de Social Watch Bénin, les rouages de la justice administrative restent méconnus du grand nombre. “L’impression que nous avons est que les gens ne connaissent pas cette justice”, a laissé entendre Dieudonné Houinsou.

A l’issue des échanges, les deux parties s’accordent pour faire sensibiliser davantage les populations. “Les Ongs qui sont venus vers nous sont là pour faire ce travail de sensibilisation des populations et je pense que, aujourd’hui, tel que les différentes ongs et les membres de la société civile ont pris à bras le corps  le problème, je pense que s’ils pouvaient continuer comme ça, les populations sauront ce que c’est que la justice administrative et les différentes procédures qu’on peut engager devant les juridictions administratives et s’imprégner des délais de procédure surtout”, a apprécié Christian Adjakas.

 

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