La déclaration est intitulée : “Déclaration sur les objectifs et les compétences de la Conférence”. Préparé depuis quelques jours et objet de tiraillements entre soutiens indéfectibles de Kérékou d’une part et la majorité des participants d'autre part, le texte sera soumis au vote. Le résultat est sans appel. Les opposants à ladite déclaration sont battus. Ils protestent mais ne peuvent pas faire valoir leur position. La majorité tient une petite victoire. Un délégué entonne l’hymne nationale. Les délégués se lèvent, à l’exception des pontes du Parti de la révolution populaire du Bénin, et reprennent en choeur “l’Aube nouvelle”.
Pour mieux cerner les malentendus autour de la question de la souveraineté de la Conférence des forces vives, il faut lire le point 6 de la déclaration. La Conférence “proclame sa souveraineté et la force exécutoire de ses décisions”. En clair, les décisions issues des assises devaient engager toutes les autorités nationales.
Les objectifs et les compétences clairement définis, les travaux de la Conférence peuvent continuer dans la sérénité. Les différentes commissions se remettent à la tâche. Leurs conclusions seront sévèrement critiquées par Kérékou, notamment celles des affaires économiques et des affaires constitutionnelles.
A suivre…
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[Série] Histoire de la Conférence nationale : le jour où Kouandété a menacé de faire un putsch
[Série] Bénin : L’histoire de la Conférence nationale des Forces vives de février 1990