23 Mai
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Le Bénin a décidé de rappeler ses soldats présents au Mali dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le gouvernement justifie sa décision par une volonté de prioriser la sécurité intérieure. 

C’est à travers une correspondance adressée au secrétaire général des Nations unies que le Bénin a fait part de son intention de retirer ses troupes du Mali. Près de 400 soldats béninois sont engagés au sein de la Minusma, la mission des Nations unies déployée dans le pays depuis 2013. 

La lettre signée par Aurelien Agbénonci, le chef de la diplomatie béninoise précise que ce retrait des militaires béninois se fera de façon progressive. “Le Bénin va, d’ici novembre prochain, retirer ses 140 hommes qui composent une base de la police à Kidal, dans le nord du Mali. Ensuite, les 250 militaires qui constituent un régiment de l’infanterie basés à Sénou, en périphérie de la capitale malienne Bamako, seront rapatriés en novembre 2023“, a précisé le ministre des affaires étrangères.

Priorité à la sécurité nationale

Dans sa lettre, Aurelien Agbénonci a élucidé quelques raisons ayant conduit au choix du gouvernement de retirer les soldats nationaux du front malien. Le renforcement de la sécurité nationale est notamment évoqué. Le Bénin est “confronté, ces derniers temps, à une situation sécuritaire inquiétante du fait des actes de terrorisme orchestrés à ses frontières nord par des hommes armés non identifiés”, a-t-il détaillé. Le ministre a ensuite justifié qu’il est “urgent que le Bénin déploie toutes les compétences humaines, matérielles et logistiques requises”.

C’est donc une volonté de donner priorité à la sécurité intérieure qui sous tend la décision de retirer les soldats béninois du Mali. Depuis fin 2021, le Bénin a subi plusieurs attaques terroristes, principalement dans le nord du pays. Cette année, au moins trois attaques jihadistes ont déjà fait quelque 14 morts dans la partie septentrionale du pays près des frontières avec le Burkina Faso et le Niger, autres pays en proie à la menace terroriste. 

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