23 Mar
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Le gouvernement veut mettre en place un comité technique pour la labellisation des startups. Une initiative qui réjouit déjà plusieurs acteurs de l’écosystème.

Au Bénin, on se dirige vers une meilleure structuration de l’écosystème de l’entrepreneuriat innovant. C’est ce qu’il faut retenir du compte rendu du conseil des ministres de ce mercredi 22 mars 2023. En effet, au terme du conclave gouvernemental, l’exécutif a décidé de mettre en place un comité technique chargé de l’octroi du label de “startup” aux micro, petites et moyennes entreprises.

Cadre réglementaire propice

“Les startups évoluent généralement dans le secteur des nouvelles technologies, souvent sur internet. Ce sont de jeunes entreprises avec un fort potentiel de développement et un modèle économique qui intègre en grande partie des solutions numériques et/ou innovantes pour la résolution des problématiques dans la société”, a d’abord rappelé le compte rendu du conseil des ministres. 

Ces caractéristiques font de ces jeunes entreprises des structures fragiles en début d’activité et dont le développement se heurte aux difficultés d’investissement ou d’ordre fiscal. La démarche du gouvernement vise donc à les soulager par le biais d’un accompagnement approprié en début d’activité. “C’est donc pour les aider à surmonter ces désagréments que le présent décret est adopté. Il permettra d’offrir un cadre réglementaire propice à l’identification et à la labellisation des startups”, a précisé le compte rendu du conseil des ministres.

Pour ce faire, le comité technique qui sera mis en place et dont la mission est l’octroi du label de startups aux entreprises qui en font la demande aura plusieurs tâches. Il sera chargé, entre autres, de recevoir et étudier les dossiers de candidatures, de publier périodiquement la liste des startups labellisées, de notifier les décisions issues de l’étude des dossiers aux entités lauréates de label, de prononcer les décisions de révocation de label octroyé aux startups.

Des acteurs ravis

A peine la nouvelle annoncée, plusieurs acteurs de l’écosystème ont affiché leur satisfaction sur les réseaux sociaux. “C’est une avancée, une victoire en soi”, a publié sur Facebook Arnaud Serge Goussanou, entrepreneur dans le numérique. Comme lui, d’autres se sont réjouis de la nouvelle.

“L’écosystème attendait cela depuis un bon moment déjà. Même si les contours de ce label ne sont pas encore clairs, même si la composition du comité n’est pas clairement énoncée, ceci est un vrai pas dans le bon sens. Il faut s’en réjouir et continuer à œuvrer pour davantage d’actions et de réformes au profit de l’écosystème entrepreneurial numérique béninois”, analyse Faozane Ayéfèmi Oro, spécialiste des politiques de développement et de l’entrepreneuriat innovant. 

Pour Saleem Gadjè, conseiller politique au Centre de transformation digitale de la GiZ au Bénin, cette décision du gouvernement constitue une nouvelle opportunité pour les startups du Bénin et donc pour la maturité de notre écosystème”.

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