22 Mar
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Une semaine après la panne d’Internet qui a touché plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest dont le Bénin, la connexion semble être totalement rétablie. Mais si l’activité normale a repris pour la plupart des usagers, le dysfonctionnement a eu un impact important sur plusieurs entrepreneurs. Notamment ceux qui exercent grâce à Internet. Témoignages. 

Une semaine de panne aux grandes conséquences pour les entreprises exerçant dans le cyberespace. C’est ainsi qu’on pourrait résumer l’impact de la panne d’Internet qui a touché les pays d’Afrique de l’Ouest ces derniers jours. Au Bénin, plusieurs entrepreneurs digitaux ont connu une grande baisse d’activités du fait du dysfonctionnement du réseau. Parallèlement, pour rester à flot, ils ont dû investir dans des solutions alternatives générant des charges supplémentaires initialement non prévues. 

Difficultés de communication

C’est le cas de Mirabelle Agbantey. Cette consultante en communication 360° a été durement affectée mais a dû s’adapter aux réalités très vite. “En tant que professionnel du marketing digital, l’impact de la panne des câbles sous-marins d’internet au Bénin a été significatif pour mes activités, (…) les délais de réponse ont augmenté, ce qui a affecté la réactivité de mon équipe et notre capacité à prendre des décisions rapides”, confie la jeune dame. 

Nadège Tossavi, entrepreneure dans l’agroalimentaire a connu des difficultés similaires. La promotrice du “afitin amélioré” a l’habitude de poster ses produits sur les réseaux sociaux et de communiquer via WhatsApp avec ses partenaires commerciaux, notamment ceux qui sont à l’étranger. “La panne a ralenti notre communication. A un moment donné, on n’arrivait plus à faire des publications sur les réseaux sociaux. Et on n’arrivait plus à communiquer entre nous, ça a failli même me coûter une livraison sur le Burkina Faso”, témoigne la cheffe d’entreprise. 

Pour Arnaud Goussanou, chef d’entreprise dans le secteur numérique, c’est toute une journée de travail qui a été gâchée au début de l’incident. “La panne d’internet la semaine du 13 mars a, dans un premier temps, a occasionné l’arrêt total de nos activités pour toute la journée du 14 mars 2024. Étant une entreprise totalement dépendante d’internet dans toutes nos opérations et activités, nous n’avons donc pas pu répondre aux exigences clientèles de ce jour”, raconte le jeune entrepreneur.

Surcoûts et alternatives

Face aux difficultés, les entrepreneurs ont dû réagir très vite. Dans la plupart du temps, il s’est agi de faire recours à des alternatives en termes de moyens de communication. Il faut dire que tous les opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès à Internet n’ont pas été touchés au même degré. Les entrepreneurs digitaux ont dû faire recours à ceux qui étaient fonctionnels pendant la période, ce qui exige des charges supplémentaires non prévues initialement.

“Il est raisonnable de dire que cette panne a probablement entraîné une baisse notable du trafic en ligne, des ventes et de l’engagement des utilisateurs, ce qui se traduit par des pertes financières pour nos clients locaux. Pour nos clients à l’international, cette situation entrave grandement la qualité des prestations qu’on leur offre, car notre capacité à analyser les données en temps réel et à ajuster nos stratégies en conséquence a également été compromise”, analyse Mirabelle Agbantey. 

Si Arnaud Goussanou n’a pas connu de “pertes financières” liées à l’incident technique, son entreprise a enregistré “des livraisons reportées et des réunions non tenues” dues à l’indisponibilité de la connexion Internet. Ici aussi, on s’est rabattu rapidement sur les alternatives disponibles : “Nous avons opéré un redéploiement sur les services internet de Moov Africa le lendemain 15 mars avec un modem WiFi”. 

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