17 Mai
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A la troisième édition du Salon de l’entrepreneuriat numérique et de l’intelligence artificielle, l’IA est plus que jamais présente dans tous les esprits.

L’esplanade du Palais des congrès de Cotonou grouille de monde depuis ce jeudi 16 mai 2024. Le coup d’envoi de l’édition 2024 du Salon de l’Entrepreneuriat Numérique et de l’Intelligence Artificielle (SENIA) y a été donné dans une ambiance particulière. Cette dernière est portée par l’enthousiasme autour des possibilités offertes par l’intelligence artificielle et dont le Bénin veut profiter au maximum pour se révéler davantage. 

Se servir de l’intelligence artificielle pour accélérer le développement

En effet, le SENIA est le premier salon africain consacré à l’intelligence artificielle. L’initiative née il y a trois ans est désormais à une étape de maturation et se présente comme un événement de référence sur le plan continental en matière d’intelligence artificielle. Alors que le Bénin s’est doté d’une stratégie nationale de l’intelligence artificielle et des mégadonnées, l’édition de cette année du Senia s’est focalisée davantage autour des possibilités qu’offre l’IA au pays. 

“La convergence des possibilités” est d’ailleurs le thème retenu pour la circonstance. “Cette année, l’accent sera mis sur la convergence des possibilités entre l’IA et l’entrepreneuriat numérique pour transformer le quotidien et faire progresser le Bénin et l’Afrique”, a expliqué Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la Digitalisation. Pour le Bénin, il s’agit d’explorer le potentiel de l’intelligence artificielle pour solutionner les enjeux de développement auxquels fait face le pays avec toutes les problématiques qu’ils comportent. “Nous voulons utiliser les solutions de l’intelligence artificielle pour régler rapidement et efficacement nos problématiques de développement”, a rappelé la ministre du Numérique et de la Digitalisation lors de la cérémonie d’ouverture de l’événement. 

Un hackathon pour promouvoir les langues béninoises

C’est ce qui a justifié l’organisation, lors de cette édition 2024, d’un premier hackathon multimodal et multilingue destiné à la valorisation des langues nationales. Mené par l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN) en partenariat avec des partenaires locaux et internationaux, ce concours de développement d’applications a consisté à développer des applications d’intelligence artificielle capables de transformer du texte ou de l’audio en images, et de l’audio en audio, utilisant les langues Fon, Dendi et Yoruba. L’ambition vise à promouvoir l’innovation dans les secteurs de l’audiovisuel, du tourisme et de l’agriculture, tout en préservant la richesse culturelle de nos communautés. 

Au terme du concours, trois équipes lauréates ont été dévoilées. Leurs solutions s’inscrivent dans la droite ligne des objectifs fixés au hackathon et sont appréciées par les autorités. Aurélie Adam Soulé Zoumarou s’est d’ailleurs engagée publiquement à les accompagner pour une implémentation à l’échelle nationale. “Je m’engage à ce que les lauréats (…) soient encouragés à pouvoir implémenter leurs solutions réellement pour résoudre des problématiques concrètes. Je ne doute pas que nous allons pouvoir convaincre le conseil des ministres d’allouer les moyens nécessaires pour que nous puissions aller le plus loin possible”, a-t-elle déclaré.

Le SENIA, comme à l’accoutumée, c’est aussi plusieurs panels de discussion, des keynotes de présentation et un espace d’exposition pour les entreprises et les startups locales et internationales. L’événement s’achève ce vendredi 17 mai 2024.

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