30 Sep
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Les modalités de mise en œuvre du principe du parrainage des candidats aux élection présidentielle étaient au cœur d’une rencontre entre la Commission électorale nationale autonome (CENA) et les responsables des partis politiques mardi 29 septembre à Cotonou.

Pour l’élection présidentielle de 2021 au Bénin, les candidats devront se faire parrainer par les élus (députés et ou maires). Inséré dans la Constitution révisée en novembre 2019, le parrainage consiste selon le code électoral, pour les candidats à l’élection présidentielle à chercher la caution des élus parlementaires et/ou communaux (maires). Plus précisément, tout candidat à la magistrature suprême ainsi que son colistier au poste de vice-président doit être “parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondant à au moins 10% de l’ensemble” de ces élus. Soit 16 élus le Bénin comptant 83 députés et 77 maires.

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Mais des questions demeuraient. Les parrainage doivent être donnés avec l’avis des partis des élus parrains ?  Oui, avait suggéré le président de l’Assemblée nationale lors d’un entretien sur la chaîne de télévision publique. Sauf que selon la CENA, cela ne sera pas le cas.

“Le parrainage n’est pas un soutien politique”

Boucary Soulé Adam, commissaire à CENA a ainsi expliqué que le parrainage sera donné individuellement et de façon discrétionnaire par les députés et maires. Pour ce faire, la Commission électorale adressera à ces élus, conformément à la loi, des formulaires d’attribution du parrainage aux tickets présidentiels. En clair, tout élu parrain parraine à la fois le candidat à la présidence et son colistier candidat à la vice-présidence. Et point n’est besoin pour lui de se référer à son parti ou au conseil communal.

“Le parrainage est un acte républicain qui n’est pas un soutien politique”, justifie Boucary Adam Soulé qui ajoute que la CENA mettra les élus à l’abri de toute forme de pression en garantissant l’anonymat des parrainages. Autrement dit, on ne devrait pas savoir qui a parrainé qui.

La lecture du mécanisme du parrainage présentée par la CENA est cependant loin de faire l’unanimité. Abdoulaye Gounou, député du Bloc républicain, estime qu’elle ouvrira la voie à la corruption des parrains. Selon lui, les partis doivent avoir leur mot à dire dans le choix des candidats à parrainer.

Les partis non représentés au parlement sont eux d’accord avec la compréhension de la CENA, seule condition évidente pour eux de trouver des parrains. Le président de la CENA renvoie tous les acteurs vers la Cour constitutionnelle, interprète autorisée de la loi et de la Constitution.

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