04 Juil
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Au Bénin, cinq cas de décès humains liés à la rage canine ont été enregistrés en juin 2023. Les victimes ont trouvé la mort suite à la morsure d’animaux de compagnie non vaccinés contre la maladie.

“La situation est alarmante”, a alerté en juin dernier, le Service santé animale à la Direction de l’Elevage du ministère de l’Agriculture. Cinq personnes, mordues par le chien, ont perdu la vie dans le Zou et dans l’Atlantique.

“Au niveau du département du Zou, on a déjà eu quatre décès dus à la rage”, a informé Corneille Gnanvi, responsable du service santé animale.  Corneille Gnanvi, appelant à la vigilance, regrette le cas d’une femme allaitante de trente-et-un an qui a succombé dans la commune de Ouinhi des suites de la morsure d’un chien. 

Il poursuit qu’en avril 2023, une personne a aussi rendu l’âme pour la même cause à Ouèdo, un arrondissement de la commune d’Abomey-Calavi dans le département de l’Atlantique.

“La rage est irréversible. En cas de morsure [de chien ou de chat, ne lésinez] pas sur les moyens pour [vous] faire soigner”, recommande Dr  Corneille Gnanvi.   

Résurgence d’une pathologie mortelle

En 2019, le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche avait annoncé 43 décès liés à la pathologie entre 2014 et 2018. “Plus de 95% des cas humains de rage sont des morsures de chiens. Cette maladie continue de faire des victimes (…) au Bénin”, a déclaré Gaston Dossouhoui le 27 septembre 2019, veille de la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la rage.

“Jusqu’à présent, (…) la médecine demeure quasiment impuissante face à ces cas déclarés de rage humaine. Cependant, elle offre des moyens pouvant éviter à une personne victime d’une morsure  suspecte de développer la rage”, avait martelé le ministre de la  Santé, Benjamin Hounkpatin à la même occasion. 

En cas de morsure, la prise en charge rapide et précoce des personnes victimes dans un centre de santé est indispensable pour éviter le pire. “Ces traitements évitent aux victimes de développer la rage, et donc, de mourir” selon Benjamin Hounkpatin. 

Vaccination des animaux domestiques pour prévenir 

La rage reste un problème de santé publique au Bénin. Le chien, le chat, le singe,… sont les réservoirs du virus. La pathologie rend plus agressifs ces animaux de compagnie qui, en mordant l’homme, lui transmettent le virus mortel. La contamination peut se faire également par la salive de l’animal au contact d’une partie du corps humain ou par la griffure.   

Pour prévenir le mal, les propriétaires d’animaux domestiques ont l’obligation de les faire vacciner par un spécialiste en plus des soins vétérinaires périodiques. Il faut également lutter contre la divagation de ces animaux domestiques.

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