07 Août
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L’ultimatum donné aux militaires nigériens pour réinstaller au pouvoir le président Mohamed Bazoum n’a pas été suivi d’effet à Niamey ce dimanche 6 août 2023. La junte qui a destitué le président nigérien est plutôt sur un pied de guerre désormais alors que les chefs d’Etat de la CEDEAO prévoient de se réunir à nouveau en sommet extraordinaire le 10 août. 

C’est le statu quo au Niger malgré les menaces d’intervention militaire de la CEDEAO. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte qui a renversé Mohamed Bazoum le 26 juillet, est restée droite dans ses bottes. Elle n’a pas libéré et réinstallé le président déchu tel qu’exigé par la CEDEAO. 

Fermeture de l’espace aérien 

Du côté de l’organisation sous-régionale, la menace d’intervention militaire pour restaurer l’ordre constitutionnel n’est pas encore mise à exécution. Vendredi, une réunion, à Abuja, des chefs d’états-majors des pays membres a arrêté les contours de l’intervention. Le Bénin, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Nigeria ont déjà fait part de leur engagement à fournir des hommes. Mais le premier blocage au Nigeria, pays qui préside la CEDEAO, est le Sénat qui a refusé d’autoriser le président Tinubu à engager l’armée contre le Niger.

Les autorités de fait du Niger qui sont dans le viseur de la CEDEAO, ont décidé de fermer l’espace aérien du pays, se disant prêtes à riposter à toute attaque. “Face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins, l’espace aérien nigérien est fermé à compter de ce jour dimanche (…) jusqu’à nouvel ordre (…). Toute tentative de violation de l’espace aérien [entraînera] une riposte énergique et instantanée”, indique un communiqué de la junte publiée dimanche soir. 

Dans la journée, c’est au stade de Niamey que les militaires au pouvoir avaient affiché leur position anti-CEDEAO lors d’un meeting de soutien à leur coup d’Etat qui a mobilisé des milliers de personnes. 

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