01 Fév
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Le président bissau-guinéen a échappé à une tentative de coup d’Etat ce mardi 1er février 2022. Umaru Sissoco Embalo a confirmé être aux commandes de son pays alors que des échanges de tirs ont eu lieu autour du palais du gouvernement toute l’après-midi de ce mardi. 

La situation demeurait très confuse en début de soirée dans la capitale Bissau après des échanges de tirs dans le secteur du palais du gouvernement où devait se trouver le président Embalo. 

Sur son compte Twitter, le président a assuré que la situation est maîtrisée : “Je vais bien Alhamdoulillah. La situation est sous contrôle gouvernemental. Je remercie la population de Guinée Bissau et toutes les personnes au-delà de notre pays qui se sont inquiétées pour mon gouvernement et moi. Vive la République et que Dieu veille sur la Guinée-Bissau”. 

Selon différents témoignages, des hommes en armes sont entrés en début d’après-midi dans le complexe du palais du gouvernement, qui abrite les différents ministères en périphérie de la capitale, près de l’aéroport, et où devait se tenir un conseil des ministres extraordinaire en présence du président et du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam. Des témoignages ont présenté ces hommes comme des militaires, d’autres comme des civils.

La CEDEAO et l’Union Africaine ont rapidement condamné “une tentative de coup d’Etat” et appelé les militaires à garantir l’intégrité du président de ce pays régulièrement instable par le fait des coups d’Etat à répétition.

Depuis début 2020, Umaro Sissoco Embalo, un ancien général, dirige la Guinée-Bissau, à la suite d’une présidentielle au résultat toujours contesté par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC), formation dominante depuis l’indépendance.

M. Embalo, 49 ans, avait forcé son destin en février 2020 en mettant l’écharpe de président et en s’installant au palais présidentiel, malgré la persistance de la contestation. 

Ces évènements évoquent immanquablement les putschs en série qui agitent l’Afrique de l’Ouest depuis 2020: au Mali en août de cette année-là et à nouveau en mai 2021, en Guinée en septembre 2021 et au Burkina Faso en janvier de cette année.

La situation dans ces différents pays devait être discutée cette semaine lors d’un sommet de la Cédéao.

Avec AFP

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