21 Juin
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La grande saison des pluies est marquée par la multiplication des larves de moustiques responsables du pic du paludisme. Mais attention, cette maladie infectieuse n’est pas la seule à craindre par ces temps qui courent. D’autres microbes y compris le coronavirus et d’autres pathologies comme la drépanocytose et l’asthme ont le vent en poupe en période de pluie.

Le plasmodium falciparum est le parasite responsable du paludisme. Le vecteur de ce microbe chez l’homme reste le moustique, précisément l’anophèle femelle qui se multiplie particulièrement en période de pluie. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables.

Pour se mettre à l’abri de cette maladie, il est recommandé de dormir sous moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action. Détruire les flaques d’eau aux abords des maisons et une bonne gestion des déchets ménagers sont de rigueur. Il est quasiment indispensable de se rendre à l’hôpital en cas de fièvre pour un dépistage rapide qui va ensuite justifier la mise en route du traitement antipaludique. L’automédication est à proscrire pour ne pas compromettre les chances de guérison du patient.

Le COVID-19 toujours présent

La fièvre est un révélateur d’une maladie infectieuse qui peut être la COVID-19. On se souvient encore des innombrables dégâts de cette infection virale dont le virus n’a pas disparu par enchantement. Le coronavirus malgré la vaccination de masse initiée partout dans le monde circule toujours. Fièvre, courbature, maux de tête, diarrhée et autres, ses manifestations peuvent rapidement se confondre à celles du paludisme. Or les complications du COVID-19 sont potentiellement mortelles. Une raison de plus pour se rendre à l’hôpital et renouer avec les gestes barrières que sont le port de masque, la distanciation physique (pour les personnes à risque) et le lavage des mains à l’eau et au savon avant le repas et après les selles à l’eau et au savon.

Cette dernière mesure s’avère très importante pour prévenir les maladies liées au péril fécal. A titre d’exemple, on peut citer le choléra et la fièvre typhoïde. Ce sont des maladies manuportées au même titre que la COVID-19.

Il faut donc :

  • privilégier les repas chauds ;laver correctement les fruits et légumes avant de les consommer ;
  • protéger les nourriture des mouches
  • et boire de l’eau si seulement si, elle est potable.

L’alternance du soleil et des pluies favorise aussi le développement d’autres parasites tels que l’oxyure, l’ascaris, l’ankylostome. Le déparasitage est conseillé par les spécialistes.

Lire aussi >> Santé : le Covid-19 ne doit pas faire oublier le paludisme

Toux, rhume, asthme, drépanocytose…

La fraîcheur générée par les pluies est responsable de la recrudescence des maladies respiratoires et bronchopulmonaires. Les individus se plaignent plus souvent par ces temps qui courent de rhume et de toux.

Les crises d’asthme et de drépanocytose sont également récurrentes. Bien que la drépanocytose soit une maladie génétique du sang, la conjonction des facteurs environnementaux liés à la pluie, rendent vulnérables les porteurs de gène (hétérozygotes) et les drépanocytaires. Les piqûres de moustique introduisent dans l’organisme, le plasmodium falciparum qui attaque préférentiellement les globules rouges déjà malades chez les drépanocytaires. Ceci provoque rapidement de graves anémies qui mettent à mal le pronostic vital de ces derniers. Le froid quant à lui est déclencheur de ce qu’on appelle rhumatisme articulaire chez les drépanocytaires mais aussi de la crise vaso-constrictive chez les asthmatiques. L’asthme est une maladie des poumons caractérisée par une inflammation et un rétrécissement des voies respiratoires rendant difficile la respiration chez le patient. En temps de pluie, l’air frais, parfois rempli d’allergènes, respiré par les personnes qui en souffrent est déclencheur de crise.

Les drépanocytaires ainsi que les asthmatiques à quelques différences près devraient :

  • bien s’hydrater (au moins 1.5 l d’eau par jour) pour faciliter la circulation sanguine et éviter les phénomènes vaso-occlusifs très douloureux
  • privilégier le port des vêtements chauds
  • dormir sous moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée
  • vivre dans un environnement salubre
  • adopter les gestes barrières notamment le port de masque, le lavage des mains, la distanciation physique
  • recourir au médecin traitant au moindre symptôme.

Les variations climatiques favorisent généralement la recrudescence de différents virus, bactéries, parasites et autres phénomènes dommageables pour la santé des individus. Tout le monde devrait prendre en compte ces conseils pour préserver sa santé. N’oublions pas le parapluie tout aussi important pour protéger sa peau des dermatoses.

Lire aussi >> Les drépanocytaires face au covid-19 en saison pluvieuse

Angela Kpeidja

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