12 Juil
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Le Bénin veut apprendre du Niger pour lutter contre le terrorisme. A l’issue d’une réunion tenue à Niamey ce 11 juillet, les ministres de la Défense des deux pays ont signé un accord de coopération de défense et de sécurité.

L’accord de coopération conclu n’intervient pas sur un terrain vierge. Selon le ministre de la Défense du Bénin, “cette coopération existait, mais n’était pas formelle parce que le Niger n’a jamais marchandé, chaque fois qu’il est sollicité pour apporter son appui sur tous les plans, et à notre système de défense et de sécurité”. Désormais, “les institutions de défense et sécurité des deux pays [sont] liées par un accord beaucoup plus formel, ce qui permettra d’une part l’échange des renseignements de façon plus fluide et sincère”.

Apprendre de la résilience du Niger

Grâce à la coopération sécuritaire avec le voisin nigérien, le Bénin espère bénéficier des expériences de ce dernier dans sa lutte contre le phénomène terroriste. Et les autorités béninoises ont choisi le Niger en connaissance de cause. Ce pays frontalier avec qui le Bénin partage le parc du W, affiche “la meilleure réponse, la meilleure résilience” face au terrorisme, selon le ministre Alain Fortunet Nouatin.

“Tout ce qu’il faut pour aider les autres pays, à être résilients dans le combat contre le terroriste, nous sommes prêts à partager toute notre expérience”, a répondu le ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indattou.

Il faut souligner que dans le cadre de la même mission à Niamey, le ministre de la Défense et le chef d’Etat-major général ont été reçus par le président nigérien Mohamed Bazoum.

Enjeux économiques

Le front commun du Bénin et du Niger contre le terrorisme s’explique par de nombreux enjeux. Les deux pays sont liés par une frontière terrestre mais aussi et surtout sur le plan économique. L’essentiel des exportations et des importations de marchandises du Niger transite par le port du Bénin. En plus un méga projet pipline est en cours de mise de mise œuvre le long du territoire béninois pour le transport du pétrole brut nigérien vers le port de Cotonou. La question de la sécurité est plus que cruciale pour garantir les intérêts vitaux des deux voisins ouest-africains.

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