20 Avr
Partager:

A Cotonou du 17 au 18 avril, l’État-Major Général des Forces Armées béninoises a convié plusieurs experts militaires et civils pour une réflexion commune sur la gestion de l’information et de la communication dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La rencontre a accouché de nombreuses recommandations pour améliorer la communication de l’armée sur un sujet sensible au Bénin. 

Pendant deux jours, des journalistes, des experts civils et militaires, spécialistes de la communication et des politiques sécuritaires venus du Bénin, du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, du Ghana, du Niger, du Togo, de l’Allemagne, des États-Unis, de la France et bien d’autres pays, ont  analysé les dispositifs institutionnels de communication des armées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en vue de faire des propositions. 

Communications et panels de discussions ont permis de débattre de la gestion de l’information et de la communication relatives à la lutte anti-terroriste. Les professionnels des médias ont relevé et déploré la difficile collaboration avec les autorités militaires pour informer sur la menace terroriste. Cet état de chose doit changer, selon les conclusions des travaux. 

Établir un pont entre les journalistes et l’Armée  

Pour Serge Daniel Gbohoundada, journaliste à Radio France internationale (RFI), certes “l’information dérange et la communication arrange”. Mais, “on peut quand même faire de l’information s’il y a une certaine relation entre les journalistes et les militaires”. Selon l’expert, si des groupes terroristes utilisent à fond les réseaux sociaux pour donner un éclat à leurs exactions, il est aussi indiqué que l’Armée fasse de “la communication et de l’information”

“Il ne faut pas laisser le terrain médiatique aux djihadistes. […] Il ne faut pas attendre les attaques avant d’aller vers les journalistes. Il faut  créer des relations de confiance avec les journalistes”.

Dans le même sens, François Awoudo, expert en communication,  suggère que l’Armée prenne en compte les contraintes des médias dans la gestion de l’information. “Lorsque les faits se produisent, [il faut] informer les journalistes pour donner l’information dans un certain délai [puisqu’il]  ne faut pas oublier que les journalistes travaillent sous pression”, explique François Awoudo. 

Le Colonel Cyriaque Nassara, s’accorde avec les experts en communication que la “Grande muette”, doit sortir de son mutisme “face aux flux massifs de fausses informations injectées à dessein par les groupes terroristes au sein des opinions publiques pour mieux manipuler les populations”. Il assure que  “les armées sont contraintes [de ]communiquer sainement”.

Partager:

A lire également

LAISSEZ UN COMMENTAIRE