A travers cet événement, le Bénin veut poser les bases d’une stratégie offensive sur l’intelligence artificielle. L’objectif est de cerner tous les enjeux économiques de cette technologie disruptive.
Depuis ce jeudi 7 juillet 2022, Cotonou accueille le premier Salon de l’entrepreneuriat numérique et de l’intelligence artificielle (Senia). Organisé par le ministère du numérique et de la digitalisation, avec l’appui de la coopération allemande, le Senia “se veut être un grand salon de mise en place des cadres de discussions spécifiques et de promotions de l’entrepreneuriat numérique et des nouvelles technologies et de mise en lumière non seulement des entreprises, startups et organismes du secteur mais aussi des nombreux efforts et actions, fait par le gouvernement pour le développement de l’économie numérique au Bénin”.
« Entrepreneuriat numérique et enjeux de l’Intelligence Artificielle pour le développement socio- économique de l’Afrique ». C’est le thème sous lequel est placée cette première édition dont les travaux et activités vont durer trois jours. Pour le ministère du numérique et de la digitalisation, le choix de ce thème mais aussi l’initiative du salon répondent à la vision du chef de l’Etat dont l’engagement pour le développement de l’économie numérique est manifeste.
“Le but visé par le MND au travers du Senia est de créer une vitrine forte du numérique au Bénin, au regard de l’ambition du Président de la République, de positionner le Bénin comme la plateforme de services numériques de l’Afrique de l’Ouest, et mobiliser les PTFs et les potentiels investisseurs autour de la stratégie IA au Bénin”, peut-on lire sur le site web dédié à l’événement.
Pour le président du comité d’organisation du Senia, l’initiative du salon s’est imposée comme une nécessité. Le Senia s’est imposé au regard des réformes mises en oeuvre dans le secteur du numérique depuis 2016 et qui se sont traduits par la génération d’une grande quantité de données. Ce qui traduit l’ambition du chef de l’Etat incarnée sur le terrain par la ministre du numérique et de la digitalisation. Pour la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou, le Senia doit être lieu de “réfléchir ensemble sur le sujet et sur le rôle que nous nous devons de jouer individuellement mais aussi collectivement, en tant que écosystème, afin que nous puissions offrir aux populations, aux entreprises dans les secteurs d’activités, une offre adaptée tout en leur permettant de créer de la valeur et de booster notre économie”.
Les résultats attendus du salon sont aussi connus et s’alignent sur une vision à long terme qui est de faire du Bénin un pionnier de l’intelligence artificielle et de toutes ses applications sur le continent. “L’objectif, in fine, est d’aboutir à des propositions et recommandations pour une meilleure valorisation de nos données et une implication réelle du Bénin et des pays africains dans les innovations actuelles en lien avec la blockchain, la réalité augmentée et la réalité virtuelle”, a, ainsi, précisé Gaspard Datondji, secrétaire général adjoint du ministère du numérique et de la digitalisation et président du comité d’organisation du Senia.
Pour ce faire, les trois jours du salon seront meublés de divers activités qui, de façon spécifique, permettront de :
- Réunir dans un même creuset les principaux acteurs et partenaires de l’écosystème du numérique pour échanger sur les thématiques liées à l’entrepreneuriat numérique et l’Intelligence Artificielle
- Présenter les innovations, les solutions et les idées prometteuses dans le secteur du numérique
- Offrir aux participants un cadre d’affaires entre professionnels du secteur du numérique en vue de l’établissement d’accord de partenariats techniques, financiers ou commerciaux
- Échanger avec les acteurs de l’écosystème sur les grands axes de la stratégie IA au Bénin
- Mutualiser les compétences et /ou les innovations initiées par les universités, les grands groupes, PME et startups africaines et européennes.
- Récompenser les meilleures innovations du secteur du numérique et de l’intelligence artificielle.
