29 Fév
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Au Bénin, une réforme est engagée dans le secteur de l’exploitation de sable. L’État a annoncé, mercredi 28 février 2024,  la réorganisation de la filière en vue de corriger plusieurs dysfonctionnements. 

La réforme vise à apporter une solution durable à “la cohabitation difficile entre les sociétés de dragage et les populations riveraines des zones impactées”. Elle devrait également mettre fin à “la perception incontrôlée de la fiscalité de même que le non-respect des dispositions des plans de gestion”, selon le compte rendu du conseil des ministres.  

La réorganisation touche au volet dragage de la filière d’exploitation de sable dans le Grand Nokoué que composent les communes d’Abomey-Calavi, de Cotonou,  de Ouidah, de Porto-Novo et de Sèmè-Podji. La réorganisation engagée est à la fois institutionnelle, technique et financière. 

Elle consiste, entre autres, à faire “la cartographie précise des zones d’exploitation par dragage de sable impliquées (…) et les autres projets envisagés dans les communes” et “l’analyse des mesures économiques, environnementales et de gouvernance aux fins d’une gestion efficiente” des sites d’exploitation.

Axes d’implémentation

La réforme se décline en plusieurs axes. C’est une stratégie adoptée en vue d’assurer  sa bonne implémentation, renseigne le gouvernement. Il sera procédé à :

  • la prise d’un décret pour régir en particulier l’activité de dragage de sable lagunaire dans les communes du Grand Nokoué ;
  • l’association de l’Etat à de partenaires privés ayant de solides expériences dans les domaines d’exploitation de carrières et de pesage de véhicules ;
  • la mise en place de deux centres de suivi-contrôle des données au niveau des points de chargement et de pesage à l’essieu sur les axes de transport ;
  • l’obligation faite à chaque concessionnaire de disposer de tout le matériel technique et des ressources humaines nécessaires pour un dragage qui respecte les normes techniques et environnementales ;
  • l’élaboration d’un business plan qui définit tous les contours financiers de la réforme destiné à faire ressortir les potentiels de revenus pour le compte de l’Etat ; puis
  • le contrôle des poids à l’essieu sur les routes des véhicules de transport de sable et la transmission informatisée des données au niveau des points de site situés sur les routes.
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