14 Juin
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Où en est la CENA dans les préparatifs des élections législatives de 2023 ? C’est à cette question que la Commission électorale nationale autonome a répondu face aux responsables de partis politiques conviés à une réunion à Cotonou ce 14 juin 2022.

C’est le premier face-à-face entre la CENA et les acteurs politiques dans le cadre des élections législatives prévues au 8 janvier 2023. Dirigée par son président, Sacca Lafia, la réunion convoquée par la CENA a connu la participation d’une douzaine de partis représentés par leurs responsables, sur les 17 attendus.

La Commission électorale a lancé les discussions par la présentation de quelques points de son plan de travail mis en œuvre depuis février. Ils sont relatifs à l’inventaire du matériel électoral disponible, l’élaboration du budget des élections déjà réalisée, la conception des documents électoraux qui commence sous peu… et à la liste électorale qui est du ressort de l’ANIP.

La loi est dure, mais c’est la loi !


En réaction à ce point d’étape du processus électoral, les responsables des partis politiques ont exprimé des préoccupations et appréhensions. Jacques Ayadji, président de MOELE-Bénin s’est longuement prononcé sur les pièces du dossier de candidature aux élections, des pièces redondantes selon lui. Quoique prévue par la loi, la liste des pièces devrait être allégée par la CENA, a-t-il souhaité.

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La Commission électorale s’en tiendra aux prescriptions de la loi, a répondu Sacca Lafia qui conseille aux partis de commencer assez tôt la constitution de leurs dossiers en considérant les indications du Code électoral. Le président de la CENA a une autre recommandation aux partis qui questionnent la crédibilité de la liste électorale : “Soyez vigilants au moment de l’affichage des listes !”, a-t-il lancé tout en exprimant le vœu d’une liste “sans problème” qui lui épargne des critiques non avenues.


Le casse-tête de la désignation des agents électoraux


Evoquée par deux responsables de partis d’opposition, Eric Houndété des Démocrates et Antoine Guédou Vissétogbé du GSR, la question de la désignation des agents électoraux a fait appel à des explications des dirigeants de la CENA. Les deux chefs de partis ont émis des réservés sur l’impartialité de la Commission électorale dans le choix des agents des postes de vote et souhaité que les partis aient un droit de regard dans ce processus.

Les intérêts de chacun des membres du Conseil électoral, l’instance politique de la CENA, ne sauraient converger pour permettre des décisions partisanes, a clarifié Sacca Lafia. Il assure que la procédure de désignation est informatisée et transparente.

Par ailleurs, Abou Soulé Adam, le Directeur général des élections, chef de la branche technique et opérationnelle de la CENA, a avoué les difficultés de la Commission électorale à pourvoir aux plus de 45000 postes d’agents électoraux. Sans compter avec les défections de dernière minute qui compliquent la tâche le jour du scrutin. La contribution des partis pour obtenir des candidatures suffisantes et de qualité aux fonctions d’agents des postes de vote est souhaitable, ont plaidé les deux responsables de la CENA.

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