02 Avr
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Le pouvoir a officiellement changé de main au Sénégal, ce 2 avril 2024 avec la prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye. Le nouveau président élu le 24 mars dès le premier tour, est entré en fonction pour un mandat de cinq ans. L’opposant annonce un “changement systémique”, “plus de souveraineté” ainsi que l’apaisement après des années d’agitation.

Bassirou Diomaye Faye a prêté serment devant des centaines d’officiels sénégalais et plusieurs chefs d’Etat et dirigeants africains au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar. Il a juré, “devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal”, de défendre “l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine”.

Jamais élu auparavant, le successeur de Macky Sall devient à 44 ans le plus jeune président du Sénégal depuis l’indépendance en 1960, moins de trois semaines après être sorti de prison. Dans une brève allocution après son serment, il s’est dit “conscient” que sa large victoire dès le premier tour de la présidentielle du 24 mars exprimait “un profond désir de changement systémique”. “Le Sénégal sous mon magistère sera un pays d’espérance, un pays apaisé avec une justice indépendante et une démocratie renforcée”, a-t-il dit.

Le nouveau président a aussi évoqué les trois années de troubles qui ont précédé son élection, avec à la clé des dizaines de morts et des centaines d’arrestations. Il a assuré qu’il conserverait à l’esprit les sacrifices consentis par les “martyrs de la démocratie, (les) amputés, (les)blessés et (les) anciens prisonniers (…) afin de ne jamais vous décevoir”.

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“Plus de souveraineté”

BDF comme on le surnomme a dit entendre “clairement la voix des élites décomplexées qui disent haut et fort notre aspiration à plus de souveraineté, au développement et au bien-être” en Afrique. Il a toutefois réitéré à l’attention des partenaires étrangers “l’ouverture du Sénégal à des échanges respectueux de notre souveraineté, conformes aux aspirations de notre peuple, dans un partenariat mutuellement gagnant”.

Plusieurs chefs d’Etat, dont le Nigérian Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de la CEDEAO, le Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le Gambien Adama Barrow, le Guinéen Mamadi Doumbouya  et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo ont assisté à la cérémonie. L’Union africaine et la CEDEAO ont aussi été représentés par les présidents de leurs commissions. 

Avec AFP

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