Une rumeur faisant état de l’introduction de l’homosexualité dans les programmes scolaires au Bénin suscite la polémique depuis le jeudi 30 novembre 2023. La question a été soulevée par les députés du parti ‘’Les Démocrates’’ lors de la session plénière de l’Assemblée nationale. Le porte-parole du président du parlement, Vitali Boton, a saisi l’occasion pour clarifier le sujet.
A la question de savoir si le parlement travaille sur une loi relative à l’homosexualité dans les curricula de formation au Bénin, la réponse du parlement a été sans ambages. ‘’Aucun projet ou proposition relatif à la pratique de l’homosexualité n’était à l’ordre du jour, il n’en a jamais été question’’, a déclaré le porte-parole de Louis Vlavonou au cours du point de presse organisé le vendredi 1er décembre 2023. Selon Vitali Boton, les propos relayés ont été sortis de leur contexte. Le porte-parole a fait savoir que “le point de l’ordre du jour, objet de polémique n’est plus ni moins une question d’actualité transformée en question orale avec débat’’.
Le gouvernement clarifie
En effet, la question sur l’homosexualité a été soulevée par le président du groupe parlementaire d’opposition ‘’Les démocrates’’ Noureinou Atachade et quatre (4) autres députés. Interpellé, le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Yves Kouaro Chabi a d’abord dénoncé une “désinformation” et une “intoxication”. Selon lui, le gouvernement a plutôt fait le choix de l’éducation à la santé sexuelle dans les établissements scolaires. La réforme vise à s’assurer que “les élèves reçoivent des informations précises, complètes et non stigmatisantes concernant leurs corps, leurs relations et leurs droits”, a-t-il précisé. De son côté, le ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, a martelé qu’une telle’’ pratique est aux antipodes de nos valeurs culturelles’’.
Il faut rappeler que les rumeurs sur l’instauration de l’enseignement de l’homosexualité dans les programmes scolaires sont nées du contenu du guide de l’enseignement de SVT infusé. « Il est suffisamment clair et sans équivoque qu’à aucun moment, le guide de l’enseignant n’a fait l’apologie de l’homosexualité. Il l’a considéré à la page 11 comme étant “une déviance d’un comportement sexuel naturel”, avait déjà clarifié le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Yves Kouaro Chabi début novembre 2023.
Au cours de la session plénière, les membres du gouvernement sont revenus sur le contexte dans lequel l’éducation à la santé sexuelle (et non l’homosexualité) a été infusée. Il s’agit, entre autres, de la recrudescence des grossesses précoces, du mariage forcé, des violences sexuelles et des IST/VIH/SIDA en milieu scolaire et de la nécessité de maintenir les filles à l’école.
Fulgencia HOUNTONDJI
