21 Mar
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Après une énième mission de son énième médiateur auprès des autorités de la transition malienne, la CEDEAO n’a toujours pas obtenu un calendrier vers le retour de l’ordre constitutionnel au Mali. Goodluck Jonathan a quitté Bamako dimanche 20 mars sans un accord avec la junte dirigée par le colonel Assimi Goita et sous sanction de l’organisation ouest-africaine.

Le gouvernement du Mali, sous le coup de sanctions ouest-africaines depuis janvier, affirme avoir soumis un chronogramme relatif aux “élections avec un délai de 36 mois (trois ans) pour la transition”, mais “cette proposition n’a pas été acceptée par le médiateur” ouest-africain, selon un communiqué publié dimanche soir après le départ de M. Jonathan.

Le gouvernement dit avoir proposé “un nouveau délai de 29 mois”, que le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, “dans un effort ultime visant à parvenir à un compromis réaliste  (…) a ramené à 24 mois”.

Mais “ce nouveau délai incompressible aux yeux des autorités du Mali n’a pas reçu l’assentiment du médiateur et de sa délégation qui sont restés sur leur position”, a ajouté le gouvernement.

La dernière proposition faite par la junte à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), lors du dernier sommet de l’organisation consacré à la question début février à Accra, était une transition de quatre ans.

L’organisation sous-régionale avait lourdement sanctionné en janvier la junte du colonel Goïta, porté à la tête du Mali par un premier coup d’Etat en août 2020 et investi président “de la transition” à la suite d’un second putsch, en mai 2021.

“Continuer à discuter”

Après l’échec des discussions avec la junte, M. Jonathan a “réitéré l’engagement de la Cédéao à faciliter un accord pour la restauration de l’ordre constitutionnel” au Mali, dans un communiqué publié dimanche soir par la commission de la Cédéao.

Il a “réaffirmé sa volonté de continuer à discuter avec les autorités maliennes afin de convenir d’un calendrier de transition acceptable”, selon ce communiqué.

Lire aussi >> Crise au Mali : les putschistes organisent la riposte à l’embargo ouest-africain

Avec AFP

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