21 Déc
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Entre défis internationaux, politique sociale, et projets d’investissements, le chef de l’État a abordé un large éventail de sujets dans son traditionnel message sur l’état de la nation, jeudi 21 décembre, face aux députés à l’Assemblée nationale. Patrice Talon a fait un bilan de l’action de son gouvernement au cours de l’année qui s’achève et abordé et les perspectives pour le pays dans différents secteurs. 

Les premières minutes des 40 qu’a duré le message présidentiel, ont été consacrées à l’impact de la situation internationale sur le Bénin. “L’insécurité dans le monde et dans notre sous-région, affecte considérablement notre quotidien”, a déploré le président Patrice Talon qui va ensuite réitérer sa condamnation du conflit russo-unkrainien tout comme la guerre Israël-Hamas. Sur ce dernier point, Patrice Talon a déclaré : 

“Autant nous condamnons l’attaque du Hamas, autant nous condamnons la disproportion de la riposte israélienne et appelons à l’arrêt des hostilités afin que les drames d’aujourd’hui ne fassent le lit à une insécurité plus globale à transmission transgénérationnelle”. 

Main tendue au Niger 

Au plan africain, Patrice Talon a évoqué la situation des pays ayant connu des coups d’Etat, notamment dans l’espace CEDEAO. “La prise de pouvoir par les armes doit être condamnée par tout démocrate convaincu”, a martelé Patrice Talon pour réaffirmer la position du Bénin vis-à-vis de ces pays et particulièrement le Niger voisin. Le Bénin souhaite un rétablissement rapide des relations avec ce pays et les autres. Patrice Talon révèle à cet effet que la diplomatie béninoise “n’a pas manqué d’adresser, de manière discrète et répétée, des messages à ces pays frères, notamment le Niger”. Pour le président béninois, “il y a un temps pour condamner, un temps pour exiger et un temps pour faire le point, voire prendre acte”. Il note cependant que les conditions pour un retour à la normale ne sont pas réunies, surtout du côté des putschistes : 

“Mais prendre acte requiert que nos interlocuteurs jouent leur partition en rassurant, en exprimant clairement leurs intentions, mais aussi leurs attentes vis-à-vis de la communauté internationale. Ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui. C’est dire que la balle est bien dans le camp des autorités de fait qui doivent donner des gages de leur volonté de discuter et d’entendre aussi les préoccupations légitimes de la communauté à laquelle leur pays appartient.”

“Politique sociale soutenue” face à la “la cherté de la vie toujours d’actualité”  

Au titre de la situation nationale, le chef de l’Etat a défendu une “politique sociale soutenue” qui permet d’atténuer la “cherté de la vie [qui] est toujours d’actualité”. 

“Le Bénin s’est illustré comme le pays qui a connu le taux d’inflation le plus bas dans notre sous-région, lequel s’établit autour de 3%”, s’est félicité Patrice Talon. 

Pour son second mandat, le président avait promis aux Béninois d’axer ses actions sur le social. Cet engagement se traduit à travers divers programmes de filets sociaux : l’assurance maladie, le projet d’inclusion des jeunes, le renforcement des capacités et le financement des artisans. 

En plus de réalisations, le président a fait des annonces. En matière d’industrialisation, la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé devrait accueillir d’autres unités de transformation des matières premières agricoles avec à la clé de centaines de milliers de nouveaux emplois.

Dans d’autres secteurs tels que l’éducation, les lycées agricoles modernes vont enfin voir le jour ; en matière de numérique et de digitalisation, les acquis seront renforcés. Le travail de l’Agence nationale d’identification des personnes sera encore plus décentralisé avec la mise en route de ses démembrements dans les arrondissements des communes intermédiaires pour rapprocher davantage les services d’état civil des populations.

En conclusion de son 8è message sur l’état de la nation, Patrice Talon a invité ses concitoyens, toutes tendances politiques confondues à reconnaître que le “Bénin se construit sans tapages, sans poses de premières pierres, sans premiers coups de pioche, sans inauguration et que sais-je encore”. Une pique politique à peine voilée à son prédécesseur, Boni Yayi, désormais président de son parti d’opposition Les Démocrates.

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