21 Oct
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L’avortement volontaire est désormais légalisé au Bénin. Ce 20 octobre 2021, les députés béninois ont accordé ce droit aux femmes par une loi qui en assouplit les conditions malgré des oppositions au sein et en dehors du parlement.

La nouvelle loi est davantage permissive que le texte originel, un loi de 2003 portant sur la santé sexuelle et la reproduction. Désormais, “à la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naître”. Mais après 12 semaines de grossesse, l’avortement n’est plus autorisé.

L’opération doit se pratiquer dans un centre qualifié, sur demande de la femme enceinte ou de ses représentants si elle est mineure, adressée à un médecin.

Jusque-là, seules les grossesses issues d’un viol, d’une relation incestueuse ou mettant en danger la vie de la femme ou de l’enfant pouvaient être légalement avortées.

Oppositions

La légalisation de l’avortement a suscité de vives oppositions au sein du parlement, mais aussi en dehors. Pour le ministre de la Santé présent lors du vote de la loi initiée par la gouvernement, son application “va soulager les peines de nombreuses femmes qui face à la détresse d’une grossesse non désirée mettent leur vie en jeu par des pratiques d’IVG non sécurisées”.

Mais entre les députés eux-mêmes, les positions étaient tranchées. Les uns approuvaient, estimant qu’il vaut mieux légalement encadrer ce qui se fait clandestinement. D’autres, dont le président du parlement, Louis Vlavonou, ont mis en garde contre une banalisation de la vie humaine. Mais au final, le texte a été voté à l’unanimité. De quoi faire nourrir des regrets aux dirigeants de l’Eglise catholique qui avaient invité les députés à rejeter ce qu’ils qualifient de “culture de la mort”.

Lire aussi >> [AUDIO] L’avortement au Bénin, entre stigmatisation et droit

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