01 Déc
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Au Bénin, l’édition 2023 de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre va s’appuyer sur le numérique. C’est ce qu’a annoncé la présidente de l’Institut national de la femme (INF) au cours de la soirée de lancement de cette campagne. Sur Internet, journalistes, web influenceurs, activistes et autres acteurs de la société civile sont appelés à intensifier la communication pour favoriser la culture de la dénonciation.

Si les violences basées sur le genre peuvent prendre plusieurs formes, la lutte doit aussi se mener de différentes manières. L’Institut national de la femme a pris conscience de cet enjeu en choisissant de focaliser son attention sur les réseaux sociaux qui cristalisent également plusieurs formes de VBG. Les plateformes numériques peuvent, en effet, être de puissants alliés dans la lutte contre les VBG autant qu’elles sont des vecteurs de prolifération de celles-ci. 

‘’Il est temps pour nous de sortir des sentiers battus, de nos modes usuels de sensibilisation pour pouvoir aller à la quête des tik tok s’il le faut et pouvoir être également présents auprès des jeunes’’, a ainsi indiqué Me. Huguette Bokpè Gnacadja. La présidente de l’Institut national de la femme s’exprimait ainsi à l’occasion du lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les VBG. Pour ce faire, un hashtag traduisant un mot d’ordre a été retenu pour la circonstance : #AmazonesEngagees

L’ampleur du phénomène

Même si les VBG constituent un fléau sociétal indéniable, ce sont les chiffres qui  permettent de mesurer leur ampleur réelle. Depuis la création de l’INF en 2021, environ 1010 plaintes ont été reçues par l’institution. Parmi elles, 300 cas sont encore devant les juridictions et 17 décisions de justice ont été rendues. 

Mais pour Me. Huguette Bokpè Gnacadja, ces données ne révèlent qu’une partie du fléau. ‘’Si nous recevons autant de plaintes, il faut imaginer toutes les femmes et les filles qui souffrent dans le silence. Cela justifie le fait qu’il est absolument nécessaire que nous investissions dans ce combat’’, a martelé l’avocate.  “Si nous voulons que cela change pour nos filles aujourd’hui et encore plus pour les générations à venir, que nos filles puissent s’épanouir en sécurité dans les quartiers, les écoles, les centres d’apprentissage, les marchés et même les maisons, nous avons tous un rôle à jouer, celui de briser le silence’’, a ajouté la ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé. 

Il faut rappeler que la campagne 16 Jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre est organisée du 25 novembre au 10 décembre. Au cours de cette période, les défenseurs des droits humains et les Etats mènent des actions de sensibilisation et de plaidoyer pour combattre la violence basée sur le genre sous toutes ses formes.

Fulgencia Hountondji

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