13 Sep
Partager:

Ce mercredi 13 septembre marque la rentrée gouvernementale au Bénin après quelques semaines de vacances. Le chef de l’Etat et ses ministres auront à faire face à certaines questions socio-économiques en attente

Le président Patrice Talon et ses ministres qui étaient en vacances gouvernementales après leur dernière rencontre hebdomadaire du 26 juillet 2023, ont repris du service avec le conseil des ministres ce mercredi 13 septembre 2023. A cette reprise, le Gouvernement pourrait entre autres se préoccuper des questions liées à la cherté du gaz domestique et de l’essence, la rentrée scolaire avec son lot de revendications, puis les mesures pour contenir les conséquences socio-économiques de la fermeture des frontières bénino-nigériennes.

Rentrée scolaire et revendications syndicales

Le lundi 18 septembre 2023, les écoles et collèges rouvrent  au Bénin. Mais avant, la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI-Bénin) estime qu’il y a des préalables à régler. Le Secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré, confie au journal Le Matinal que le Gouvernement doit payer aux enseignants, l’entièreté des primes de la rentrée.

Noël Chadaré fait également observer que “le processus de reversement des Aspirants au métier d’enseignant en Agents contractuels de droit public” qui remplissent les conditions, connaît une lenteur.  

La Cosi-Bénin espère que l’exécutif béninois va prendre des mesures pour éviter une crise au début de la reprise des classes.

Le 08 septembre 2023, syndicats et Gouvernement se sont retrouvés autour d’une table de négociations. Le ministre d’Etat chargé du Plan et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, a indiqué qu’il y a eu d’avancement au niveau de la préparation de la rentrée scolaire 2023-2024.

Cherté du gaz domestique et de l’essence

Le gaz domestique a connu une augmentation de prix ces derniers jours chez les revendeurs sans que le prix officiel n’ait été changé par le gouvernement. L’inflation est illicite, avait réagi le Secrétariat général du ministère de l’Industrie et du Commerce à travers un communiqué en date du 25 août“Il m’est revenu avec insistance que certains distributeurs de gaz domestique augmentent délibérément le prix sur le marché. Cette pratique constitue une majoration illicite de prix, une infraction définie et punie (…)”, avait fait savoir Kokou Zéphiryn Pognon, Secrétaire général adjoint du ministère de l’Industrie et du Commerce. 

Kokou Zéphiryn Pognon rappelle dans le communiqué que “le prix du gaz domestique est de 795 FCFA, le kilogramme (Kg). Soient 4770 F la bouteille de 6kg et 9937,5 F celle de  de 12,5 kg”. 

Malgré ce rappel à l’ordre, des consommateurs ne cessent de se plaindre sur les réseaux sociaux. “Gaz oryx à Agla, 6kg : 7500 f cfa. 12 kg: 13000 f cfa”, s’est plainte sur son profil Facebook dimanche 3 septembre, la journaliste Bamidélé Jisleine Adimi. “A calavi aussi, Bénin petro [est à] 7000f chez certains et 6500f ou 6000f chez d’autres. C’est vraiment triste”, a déploré Mahougnon Yvonne Djankaki, une internaute.

A la cherté du prix du gaz domestique, s’ajoute celle du carburant dont le prix à la pompe est passé “de 650, le litre est passé à 680 fcfa”. Cette augmentation vient rendre plus salée le budget de carburant des Béninois suite au changement du prix du liquide chez les contrebandiers.

Fermeture des frontières bénino-nigériennes

Pourraient être aussi sur la liste des équations à résoudre à cette nouvelle rentrée gouvernementale, les conséquences de la fermeture des frontières du Bénin avec le Niger due à une décision de la Cedeao et de l’Uemoa suite au coup d’Etat qui a renversé le président nigérien, Mohamed Bazoum. 

En effet, l’échange commercial entre le Bénin et le Niger n’est pas négligeable grâce au port béninois, très prisé des opérateurs économiques nigériens. “Le port du Bénin est également le port du Niger. Nous avons échangé là-dessus et pris des décisions pour l’amélioration de la vie de nos opérateurs économiques”, révélait Mohamed Bazoum le 13 mars 2023 lors de sa visite de travail à Cotonou

Depuis la fermeture des frontières bénino-nigériennes, les échanges commerciaux entre le Bénin et le Niger via le Port autonome de Cotonou et le trafic routier sont en souffrance. 

Partager:

A lire également

LAISSEZ UN COMMENTAIRE