10 Mai
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Au Bénin, l’Etat suspend l’exportation informelle des céréales comme le maïs et des tubercules y compris leurs dérivés. La mesure temporaire a été prise le 08 mai 2024 afin de couvrir les besoins nationaux en produits vivriers dont la cherté suscite des marches de protestation.

Plus d’exportation informelle des produits vivriers du Bénin vers les pays voisins, indique le compte rendu du conseil des ministres du 08 mai dernier. L’Etat béninois assure que la sortie incontrôlée de maïs, du gari et autres de son territoire prend de l’ampleur. Cette exportation massive se fait  surtout vers le Niger, a confié le président Patrice Talon dans sa déclaration aux médias au sujet de la situation tendue avec l’Etat voisin

 “Il s’est établi un environnement d’échanges informels, de trafics ; toute chose contribuant  à désorganiser l’administration béninoise et générer un dysfonctionnement des services publics parce que ce n’est pas la voie normale d’échanges. Mais nous avons fermé les yeux là-dessus parce que cela sert nos frères et sœurs du Niger qui ont besoin de denrées, qui ont besoin de céréales”.

Au terme de la campagne agricole écoulée, le Bénin a produit “2.050.000 tonnes de [maïs] pour des besoins nationaux évalués à un million de tonnes”, renseigne le compte rendu du conseil des ministres. Mais “la forte pression exercée sur [cette céréale] du fait des trafics incontrôlés” entraîne sa cherté sur les marchés béninois. Ainsi, la production nationale jugée “suffisante pour satisfaire la consommation intérieure” n’a pas contribué à baisser le prix du produit qui a connu une flambée au Bénin. 

Pour alors favoriser “la disponibilité des produits à un coût raisonnable” sur les marchés béninois, l’exécutif “a décidé d’interdire temporairement et ce jusqu’à nouvel ordre, toute exportation de céréales (maïs, riz, mil, sorgho, niébé, etc), de même que des tubercules et leurs dérivés, (farines dont le gari, etc.).” 

Face à l’augmentation du prix des produits vivriers et de l’inflation en général, des marches de protestation ont été initiées par les organisations syndicales. Un autre mouvement est d’ailleurs prévu pour ce samedi 11 mai à Cotonou.

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